Si vous avez été contrôlé positif à l’alcool au volant, vous risquez une suspension de permis, qui peut être administrative ou judiciaire selon la gravité de l’infraction.
La suspension de permis entraîne des conséquences sur votre assurance auto, qui peut résilier votre contrat ou augmenter votre prime.
Comment s’assurer après une suspension de permis pour alcoolémie ?
Quelles sont les démarches à effectuer ?
Voici quelques conseils pour retrouver une assurance auto adaptée à votre situation.

La suspension de permis pour alcoolémie

La suspension de permis pour alcoolémie est une sanction qui vous interdit de conduire pendant une durée déterminée, qui peut varier de 2 mois à 5 ans selon les cas.
Elle peut être prononcée par le préfet (suspension administrative) ou par un juge (suspension judiciaire).
La suspension administrative intervient lorsque vous avez été contrôlé avec un taux d’alcool supérieur à 0,25 mg/l d’air expiré ou 0,5 g/l de sang, ou lorsque vous avez refusé de vous soumettre au contrôle.
La suspension judiciaire intervient lorsque vous avez commis une infraction grave liée à l’alcool, comme un délit de fuite, une conduite dangereuse ou un accident corporel.

Comment récupérer le permis après suspension alcool ?

Pour récupérer votre permis après une suspension pour alcoolémie, vous devez remplir un formulaire de référence 7 et effectuer un contrôle médical.
Si la suspension est de 6 mois ou plus, vous devez également passer des tests psychotechniques.
À la fin de la période de suspension, vous devez repasser une visite médicale avec des tests confirmant votre sobriété ou votre non-consommation de stupéfiants.
Si l’avis est favorable, vous obtenez votre permis de conduire définitif.

Les conséquences sur l’assurance auto

La suspension de permis pour alcoolémie a des répercussions sur votre assurance auto, qui peut résilier votre contrat ou augmenter votre prime.
En effet, vous êtes considéré comme un conducteur à risque, qui présente plus de chances d’avoir un accident ou de commettre une nouvelle infraction.
Vous avez l’obligation de déclarer à votre assureur la suspension de votre permis dans un délai de 15 jours, en lui envoyant un courrier avec accusé de réception.
Vous devez mentionner le motif et la durée de la suspension.
Si vous ne respectez pas cette obligation, vous risquez une amende et une résiliation immédiate du contrat.
Votre assureur peut alors décider de résilier votre contrat à l’échéance annuelle ou dans les 10 jours suivant la notification de la suspension.
Il peut aussi choisir de maintenir le contrat mais en appliquant une surprime, qui peut varier selon les compagnies et la durée de la suspension.
La surprime peut atteindre 50 % pour une suspension entre 2 et 6 mois, et 100 % pour une suspension supérieure à 6 mois.

Comment s’assurer après une suspension de permis pour alcoolémie ?

Si votre contrat a été résilié ou si vous souhaitez changer d’assurance après une suspension de permis pour alcoolémie, vous devez trouver un nouvel assureur qui accepte de couvrir votre profil.
Cela peut être difficile car beaucoup d’assureurs refusent les conducteurs résiliés pour alcoolémie ou leur proposent des tarifs très élevés.

La solution est alors de se tourner vers des assureurs spécialisés dans les conducteurs à risque, qui offrent des garanties adaptées à votre situation et des tarifs plus abordables.
Vous pouvez comparer les offres en ligne ou demander des devis personnalisés auprès de plusieurs compagnies.

Vous pouvez aussi bénéficier du dispositif du Bureau central de tarification (BCT), qui permet aux conducteurs résiliés pour alcoolémie d’obtenir une assurance au tiers obligatoire.
Le BCT est un organisme indépendant qui fixe le montant de la prime que l’assureur doit appliquer au conducteur.
Pour saisir le BCT, vous devez avoir essuyé au moins deux refus d’assureur.